F.F.K.M.D.A (Fédération Française Kick Muay-Thai & disciplines associées)
F.F.K (Fédération Française Krav Maga)
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F.F.K (Fédération Française Krav Maga)
122 BD de Pont de Vivaux 13010 Marseille, FRANCE
T: 04 91 65 95 07
P: 06 23 53 91 26
TAMAS WEBER UN PARCOURS PEU ORDINAIRE
Née en Hongrie sous l’occupation nazie, ayant obtenu la nationalité suédoise après avoir dû, enfant, fuire les exactions des communistes dans son pays, il deviendra “français par le sang versé”, suite a son engagement à 17 ans dans la Légion étrangère. Il est gravement blessé durant la guerre d’Algérie, il est alors rapatrié dans les hôpitaux militaires français. Ces nombreuses années de pratique des arts martiaux débutent par le Judo-Jujitsu, mais c’est dans les années soixante, suite a son rapatriement sanitaire a Paris, qu’aura lieu la rencontre avec sa passion : le Karaté-do.
A l’époque le SHOTOKAN était la seule référence en Karaté. La venue d’un jeune expert talentueux, Yoshinao Nanbu, changera cet état de fait. Il était alors 4è dan de TANI-HA SHITO-RYU (avant que sensei TANI ne crée le SHOTOKAI puis sensei NANBU le SANKUKAI dans les années soixante-dix). Depuis ce temps, TAMAS est demeuré fidèle au SHITO-RYU dont il étudia plusieurs facettes.
DES RENCONTRES QUI MARQUE
Dés 1965, TAMAS va au Japon dans l’espoir d’approfondir ses connaissances, il se rend au Dojo de sensei TANI, sa quête l’amène à suivre l’enseignement de Sensei TERUO HAYASHI, alors 8è dan, grand nom du Karaté Japonais. C’est sensei HAYASHI qui lui décerne le grade de 5è dan SHITO-RYU, au Japon en 1976, c’est une étape importante dans la voie choisie. la maturité dans les connaissances pratiques et théoriques arrivent avec le fameux Sensei SHOGO KUNIBA et le MOTOBU-HA SHITO-RYU. Sensei KUNIBA décerne le 7è dan à TAMAS en 1983, ainsi que la représentativité de son organisation, le SEISHIN KAI pour l’Europe, pour l’Afrique et Israël. Il en est toujours ainsi, même depuis le décès de SOKE KUNIBA et même si TAMAS reste en retrait des querelles stériles et nuisibles qui ont suive le décès.
UNE FORTE PERSONNALITÉ
Comme on le sait, TAMAS a fait une carrière militaire, dans la légion (il est d’ailleurs le très actif responsable de l’amicale des anciens de la Légion pour les pays scandinaves), dans l’armée suédoise, ou il a le grade de commandant. Ses activités l’ont amené à enseigner une self défense pratique à différents corps de policiers et militaires de par le monde. Citons, entre autre les commandos “Yami” en Israël, la police suédoise, les “Marines” et des unités de police de différent États américains. Ces gens ont besoin de techniques simples, utilisables, rationnelles en deux mots “qui marches”.
TAMAS s’est forgé une réputation de sérieux et d’efficacité incontestable en ce domaine. Et le Karaté-do dans tout cela? Justement… Le développement d’un Karaté sportif dans les années soixante-dix s’est souvent fait au détriment de son aspect technique originel, un outil de self-défense. TAMAS peut également parler de cette évolution, il a était plusieurs fois sélectionné en équipe nationale suédoise de Karaté.
Sa méthode de self-défense est puisée à 95% dans l’utilisation et le décryptage rationnel des mouvements de Karaté, particulièrement ceux contenu dans les KATAS. TAMAS WEBER reste avant tout un karatéka, un adepte du Karaté-do, qui entre autre, cultive et développe les aspects les plus rationnels et pratiques de son art, refusant d’être cantonné a l’aspect self-défense de ses activités dont il dit lui-même que c’est un “hobby”, un passe temps.
L’histoire a retenu des guerriers d’exception, tels MYATONIE MUSASHI escrimeur redoutable qui a tiré de ses expériences en duel, un respect de la vie un une vision élevé de son art TAMAS s’inscrit certainement dans cette lignée; repoussant toujours plus loin les applications pratiques du Karaté il conserve un enthousiasme de débutant, dans sa quête de perfection, à un âge ou beaucoup raccrochent, restant au mieux des entraîneurs. Lui demeure un être qui pratique toujours avec passion pour lui-même, en plus des cours et des stages qu’il dispense. Il développe une vision éducative et éthique dans le sens ou il est convaincu que le Karaté-do doit permettre à l’être humain qui le désire, d’évoluer, de se réaliser à travers un exercice physique et mental, certes très dur, très concret, très éprouvant parfois, mais qui, au delà doit améliorer la connaissance de soi, son comportement et ses relations avec autrui.
UN PRATIQUANT AU SERVICE DE L’ENSEIGNEMENT ET UN ENSEIGNANT QUI SAIT RESTER UN PRATIQUANT
Même s’il demeure encore peu connu dans l’hexagone, TAMAS y enseigne néanmoins régulièrement depuis des années, animant de nombreux stages. Retour aux sources, puisque c’est en France qu’il commence à enseigner, à Malakoff, avant de développer son école en suède, en Israël (où il se rend régulièrement : deux fois par an, pour un mois ou deux et aux U.S.A. En France l’association de Karaté “SANSHIN KAN France” et la fédération de SELF-DÉFENSE PRATIQUE sont nées des graines qu’il a semées. Malgré cette réputation internationale et les sollicitations qu’il reçoit, il a pris le temps, il y a quelques années, d’aller humblement travailler trois semaines à Okinawa, au Junokan le Dojo de Sensei GICHI MIYASATO, 10è dan GOJU-RYU qui est un de ses amis personnels. Développer à tout prix son style ne l’intéresse pas. la surenchère quantitative et médiatique le laisse froid. Le devenir qualitatif des étudiants l’intéresse plus.
1er Dan, Sawabe Ironishi, 1957
2e Dan, Chojiro Tani, 1965
3ème Dan, Chojiro Tani, 1970
4ème Dan, Yoshinao Nambu, 1973
5ème Dan, Teuro Hayashi, 1978
6ème Dan, Tsunaygoshi Ogura, 1979
7ème Dan, Shogo Kuniba, 1983
8ème Dan, Toshio Kaneta, 1991
8ème Dan, Fédération mondiale de karaté, 1996
9ème Dan, Toshio Kaneta, 2000
9ème Dan, World Karate Federation , 2000
10ème Dan, Toshio Kaneta, 2005
10ème Dan, UMAAI 2012
Tamas est né en 1942 et forme le karaté depuis le début des années 50. En 1957, Tamas est diplômé de sa première ceinture noire. Aujourd’hui, Tamas occupe le rang de Kudan (ceinture noire du 9ème degré) dans la fédération mondiale de karaté et il a également été honoré du rang de Judan (ceinture noire du 10ème degré au Japon, Shito-ryu Motobu-ha).
Au cours de ses 50 années d’expérience dans les arts martiaux, il a également obtenu des ceintures noires en judo, en aïkido et en jiu-jutsu. Tamas était comme en 2009 le premier Européen à être intronisé au Masters Hall of Fame aux États-Unis. Au cours de sa longue expérience du karaté, Tamas a été formé par plusieurs grands maîtres du karaté tels que ChojiroTani, Shogo Kuniba, Yoshinao Nambu, Fujiwara, Teruo Hayashi, Kawata, Miyazato et bien d’autres. Tamas a vécu pendant des périodes à Okinawa et a visité le Japon régulièrement depuis les années 60. Tamas a introduit plusieurs des grands styles Shito-Ryu en Suède et dans d’autres pays, tels que Shukokai, Sankukai et Motobu-ha. Tamas est instructeur depuis 1965 et dans les années 70, il faisait partie de l’équipe nationale suédoise de karaté. 1969 Tamas a déménagé en Suède pour diffuser le karaté traditionnel en Scandinavie et il ne s’est pas arrêté pour le moment. Depuis les années 70, Tamas a voyagé dans différents pays du monde pour enseigner et organiser des séminaires. Tamas Weber a servi avec honneur au rang de légendaire légion étrangère dans les années 60. Tamas a écrit deux livres sur sa vie: The Warrior’s Rose et The Song of the Desert. Tamas est reconnu comme l’un des plus grands experts en matière de combat rapproché en Europe. Il a formé la police et les forces armées à des combats rapprochés et à l’autodéfense dans divers pays du monde. Aujourd’hui, Tamas dirige Svea kampsportcenter, un centre d’arts martiaux à Stockholm, où sont rassemblés différents clubs d’arts martiaux. En plus de diriger le centre et d’être un instructeur actif dans le club de karaté, Tamas se concentre sur le développement de Sanshin Kan International, dont il est le fondateur. |
LE MOTOBU-HA SHITO-RYU
Le MOTOBU-HA SHITO-RYU dont il est le pionnier en Europe, fait référence au fameux Sensei CHOKI MOTOBU, personnalité forte et controversée du Karaté d’Okinawa. Pour l’anecdote, on donne généralement le SHITO-RYU comme un style de Karaté japonais. Hors il faut savoir que le fondateur KENWA MABUNI est natif d’Okinawa. Il existe toujours à Okinawa des Dojo faisant explicitement référence au SHITO-RYU, à coté des plus connus UECHI-RYU, SHORIN-RYU et GOJU-RYU.
les racines sont donc profondes et bien établies, MOTOBU CHOKI est quelque peu sortie de l’ombre ces dernières années, personnage quelque peu “oublié” et ” maudit” auparavant. Considéré, à juste titre, comme bagarreur relevant sens cesse des défis, c’était aussi un technicien très fin, connaisseur de KATAS (notamment BAISSAI et NEIFANCHI) et qui a développé d’intéressantes réflexions historiques et théoriques. D’aucuns verront un parallèle avec TAMAS, ne serait-ce que par la morphologie, trapue, courte et massive. Aspect trompeur s’il en est, puisque le MOTOBU-HA SHITO-RYU se caractérise surtout par la recherche de la déconctraction, afin d’améliorer la vitesse d’exécution et aussi la force d’impact, la mobilité, le naturel des postures et des mouvements, le fouetté des impacts. Un travail d’ondes de choc important dans ce style de Karaté. Comme le corps Humain est composer a 70% d’eau et qu’il contiens de nombreux éléments liquides (sang, lymphe, liquide céphalorachidien et d’autre…). Ces liquides sont de très bon conducteurs pour les ondes de choc. Un coup très fouetté et pénétrant passe la barrière des muscles ou des os et pourra engendrer des dommages importants sous forme d’hémorragie interne. C’est l’un des plus grand “secret” des coups frappés, l’ATEMI-WAZA. En résumé, décontraction, précision et explosivité sont tout ce que fait TAMAS.
LE KATA
Concernant l’apprentissage des KATAS, le travail de TAMAS reste axé sur les formes les plus pragmatiques, voire rustiques. Il n’a absolument pas subi les évolutions et modifications liées au développements des compétitions techniques. Ce qui a souvent eu pour conséquence de rendre les KATAS plus esthétiques au détriment de la crédibilité des applications (BUNKAI). En cela il prolonge les traditions d’Okinawa, où le KATA est avant tout porteur de message que le pratiquant décrypte au fur et à mesure de son évolution personnelle.
Chaque KATA est méthodiquement décomposé pour l’apprentissage et accompagné d’interprétations réalistes permettant de mieux en saisir les finalités martiales. A noter également que beaucoup de mouvements de KATAS sont applicables, non seulement en coups frappés (ATEMIS) ou en parades (UKE-WAZA), mais également en armlocks (KANSETSU-WAZA), voire strangulations (SHIME-WAZA), constituant de réel secrets d’efficacité que TAMAS révèle avec pédagogie.
LA PASSION AVANT LE STATUT
De part les milieux où il a évolué les individus côtoyés, sa formation militaire, TAMAS pourrait jouir d’un statut et d’une sécurité économique élevés et mérité… sa vie et sa passion reste celle d’enseigner et d'”être” comme il le ressent. Proposer un Karaté “qui se vende bien” ne l’intéresse aucunement. Sincérité et assiduité exigent de patients et longs efforts du corps et de l’esprit, ce qui apporte de profondes satisfactions intérieures. Qu’importe à un homme voulant consacrer sa vie à sa passion jusqu’au dernier souffle ; et qui, rétrospectivement aimeraient éviter certaines erreurs (si c’était à refaire), malgré maints aléas et “galère”, voudrait toujours vivre cette passion du BUDO.
UN SUPPLÉMENT D’ÂME
Il espère, par son exemple, encourager qui veut s’en donner la peine, à donner, à travers les arts martiaux et le Karaté-do en particulier, un supplément d’âme à un société qui perd la sienne chaque jour un peu plus. TAMAS a une conception éthique rigoureuse sans être rigoriste, ce qui se manifeste notamment lors des passages de grades, dans son Dojo ou au cours des stages. les choses y sont toujours claires quant au niveau technique de chacun, mais également quant à l’appréciation du comportement, du charisme, de l’éducation montrée dans la vie de tous les jours. TAMAS WEBER, malgré ses nombreux titres et grades élevés (comme Karatéka et comme militaire) est un homme d’une grande simplicité, qui préfère le tutoiement à une obséquiosité ampoulée.
Pour bien le connaître et avoir retracé pour vous cet étonnant parcours, je dirais que derrière l’enseignant mondialement reconnu, il y a un homme d’une simplicité et d’une chaleur humaine… désarmantes.
10è dan MOTOBU-HA SHITO-RYU
Ce texte a était, presque, intégralement recopier sur un magasine dédier aux arts martiaux, l’auteur est Pierre Portocarrero et les photos son de Jean Paoli. Je tenais a faire savoir aux adhérant et aux personnes qui visiteront ce site qui était le Kansho (grand maître) de mon style et école de Karaté-do. En effet, je l’ai moi même vu plusieurs fois au cours de stage organiser par l’ancien club de Saint Martin d’Uriage et il est vrai que c’est une personne très simple et abordable. Moi je suis l’élève de Sensei ALAIN CARTET qui lui-même tien son enseignement de Kansho TAMAS WEBER. Je sui fiers d’appartenir au MOTOBU-HA SHITO-RYU de par deux raisons qui me viennent instantanément : la première est que je suis le neveux de Sensei ALAIN CARTET ce qui pour certain est un style de Karaté-do pour moi c’est un héritage familiale, que je tient a transmettre et la seconde non des moindre est que c’est un art martial complet en tout point sachant que je me suis arrêter quelque année pour en pratiquer d’autre et y être revenue par impression de non contentement.
Imrich (“Imi”) Lichtenfeld, dit Imi Sde-Or en hébreu, né le 26 mai 1910 et mort le 9 janvier 1998, est le fondateur officiel de la méthode krav-maga.
Depuis son décès, il y a une multiplication des fédérations de krav-maga, chacune se proclamant son héritière.
Imi Lichtenfeld naît en 1910 à Budapest puis passe sa jeunesse à Bratislava, alors en Tchécoslovaquie (en Slovaquie de nos jours), inspiré et encouragé par son père Samuel, ancien acrobate de cirque et lutteur, professeur d’éducation physique, détective et instructeur en Chef de la Police Départementale reconnu pour son enseignement de la self défense, mais aussi pour ses nombreuses arrestations. Imi pratique de nombreux sports. Il se concentre finalement sur la gymnastique, la lutte et la boxe, participant activement pendant dix ans à un grand nombre de compétitions, dont il sort souvent victorieux, principalement en lutte.
Quelques dates parmi les plus marquantes :
En 1928 Imi gagne le championnat de lutte de la jeunesse Slovaque.
En 1929 il gagne le même championnat de lutte mais chez les adultes et dans deux catégories de poids différentes, ainsi que le championnat national de boxe plus une compétition internationale de gymnastique.
En 1935 : une côte cassée pendant un entraînement juste avant une compétition en Palestine l’empêche d’y participer ; de cet événement il va tirer un principe de sécurité dans la pratique, contraire à l’attitude qui consiste à gagner à tout prix : « en premier, ne sois pas blessé… ».
De 1936 à 1940 Imi se consacre plutôt à la lutte. Il entraîne, pratique et gagne une douzaine de médailles et de prix. Il est considéré comme un des meilleurs lutteurs européens. Parallèlement, il pratique aussi l’acrobatie et s’investit dans les arts dramatiques. Il enseigne la gymnastique à une des meilleures troupes de théâtre de Tchécoslovaquie et joue dans plusieurs productions.
Durant cette période, Imi participe à d’innombrables affrontements et combats de rue contre des agresseurs antisémites seul ou en groupe. Avec la montée du fascisme et de l’antisémitisme les nazis se répandent en Slovaquie et les juifs sont violemment agressés. Imi organise un groupe de jeunes juifs issus pour la plupart de la boxe, de la lutte ou de la musculation pour contrer les émeutes et empêcher les bandes antisémites de pénétrer dans le quartier juif. Il prit ainsi part à de nombreuses bagarres, qui aiguisèrent sa prise de conscience sur les différences entre les combats de rue et les compétitions sportives. Les premiers principes du krav-maga étaient nés :
À partir de 1940 Imi, devenant un « problème » pour les autorités locales devenues fascistes, doit quitter sa maison, sa famille et ses amis. Il s’embarque dans le dernier navire immigrant qui réussit à échapper aux nazis. Il s’agit d’un ancien bateau de rivière appelé le Pentcho et reconverti au transport de centaines de réfugiés d’Europe centrale vers Israël.
Dans le Delta de la Roumanie le bateau est placé en quarantaine pour tenter d’affamer les passagers. Plusieurs fois Imi doit se jeter à l’eau pour sauver des passagers tombés ou pour récupérer des sacs de nourriture, mettant sa vie en danger. En sauvant un enfant de la noyade, il attrape une infection de l’oreille qui faillit lui coûter la vie.
Le bateau n’est pas détruit en raison de son fond plat qui lui évite de sauter sur les mines.
Plus tard, la chaudière du bateau explose, il s’échoue vers une île grecque (Kamilanisi).
Imi et quatre de ses amis prennent une chaloupe et vont vers la Crète pour demander de l’aide. Préférant ignorer l’infection de son oreille et les contestations de ses amis, Imi refuse d’abandonner les rames pendant une journée entière. Mais en dépit de leurs efforts héroïques, les vents violents font chavirer leur chaloupe et ils n’atteignirent jamais la Crète. Le matin du cinquième jour, un navire de guerre anglais récupère les 5 survivants et les amène à Alexandrie en Égypte.
Imi, très mal en point, subit plusieurs opérations à l’hôpital. Il est alors proche de la mort et les médecins n’ont pas d’espoirs pour sa guérison. Le chirurgien réussit à lui sauver la vie.
Après avoir récupéré, Imi rejoint la légion tchèque commandée alors par l’armée britannique. Il servit alors en différents points du Moyen-Orient pendant 1 an et demi puis reçut un permis d’entrée pour Israël.
En 1942 des amis de Imi le présentent au général Sadeh, général de la Hagana (pré – IDF = Israeli Defensives Forces. Hagana = force armée créée en 1920 pour organiser une défense des juifs en Palestine, considérée illégale par l’armée britannique qui administrait ce territoire et en contrôlait la défense) qui l’accepte immédiatement dans l’organisation en regard de ses talents de combattant au corps à corps.
En 1944, Imi commence à entraîner les combattants israéliens. Il entraîne plusieurs unités d’élites de la Hagana : Palmach (unités de combat créés en 1941 et qui vont bénéficier des connaissances acquises par tous les juifs engagés dans la deuxième guerre mondiale pour les Britanniques), Palyam (commandos marines) ainsi que des officiers de polices. Il leur enseigne la condition physique pour le combat, le dépassement des obstacles individuels, les tactiques de baïonnettes, les attaques de sentinelles, le combat au corps à corps sans arme (krav-maga en hébreu), la natation, le combat au couteau, le bâton.
En 1948 avec la naissance de l’État d’Israël et de l’IDF, Imi devint instructeur en chef en éducation physique et en krav-maga pour l’armée. Il sert l’IDF pendant 20 ans affinant et développant sa méthode de self défense unique.
Imi a entraîné personnellement les meilleurs combattants des unités d’élites d’Israël et a formé de nombreuses générations d’instructeurs de krav-maga – pour cela il a gagné la reconnaissance des plus hauts gradés de l’armée.
Plus tard, le ministère de l’éducation donne la reconnaissance d’état pour l’enseignement du krav-maga aux civils.
Le krav-maga a dû répondre aux besoins variés nécessaire à l’IDF. Il devait être facile à apprendre et à appliquer, de telle sorte qu’un soldat, un employé de bureau ou un combattant d’unité d’élite puisse obtenir l’efficacité requise dans la plus petite période d’apprentissage et aussi que les techniques puissent être appliquées malgré un stress intense. Au début des années 1960 alors qu’il entraîne une unité de gardes de la Police Impériale en Éthiopie, Imi réalise qu’un des élèves essaye vraiment de le blesser alors qu’il montre une défense contre une attaque à la baïonnette. À l’attaque suivante, Imi le frappe très durement et le met hors de combat. Cet incident le fait réfléchir sur l’attitude à transmettre aux élèves pour s’entraîner dans de bonnes conditions et prévenir les blessures : « n’essayez pas de prouver qui vous êtes ».
En 1964, après s’être retiré de l’IDF, Imi commence à adapter le krav-maga aux besoins civils. La méthode est adaptée pour convenir à tout le monde : hommes et femmes, jeunes et adultes, tous ceux qui auraient besoin de survivre à une attaque avec un minimum de risque et de dommages.
Pour répandre sa méthode : Imi établit 2 centres d’entraînement à Tel Aviv et Netanya, sa ville de résidence, qui devient un centre pour les pratiquants de krav-maga.
Il adopte le système de ceinture pour structurer le krav-maga et assurer une progression rapide en toute sécurité.
Pendant ce temps Imi continue à servir comme consultant et instructeur de krav-maga pour l’IDF et d’autres forces de sécurité.
En 1972 la première formation d’instructeur destiné aux civils à l’institut Wingate démarre.
Dès lors la méthode se répand auprès de nombreux civils.
En 1978 Imi crée l’Israeli krav-maga Association pour disséminer la méthode et transmettre ses valeurs. Il en restera le président jusqu’à la fin de sa vie.
En 1981 le krav-maga commence à se développer dans le monde.
En 1995, Imi crée le IKMF (International Krav Maga Federation) de se propager à un professionnel Krav Maga dans le monde.
Jusqu’à ses derniers jours, Imi continua à développer les techniques de krav-maga et ses concepts. Il supervisait personnellement les plus hauts gradés du krav-maga et passait du temps avec les instructeurs. Imi contrôlait les progrès et les réussites de ses élèves, les captivant avec sa personnalité unique et son sens de l’humour prononcé et leur communiquant sa connaissance et son avis
Le 9 janvier 1998, Imi Lichtenfeld meurt à l’âge de 87 ans.
Myriam Lamare naît d'un père français et d'une mère d’origine algérienne. Après une enfance passée à Aubervilliers, elle arrête l'école à 17 ans pour tenter d'aider financièrement sa famille. Elle commence alors le sport, en amateur, puisque ses parents n'ont pas les moyens de l'inscrire dans un club. Elle pratiquera l'athlétisme, le full-contact puis la boxe.
C'est quand elle est installée en Martinique, où elle travaille dans la petite restauration, qu'elle développe particulièrement ses talents pugilistiques en full contact et kickboxing. Sa grande chance sera l'installation inopinée à Fort-de-France d'un entraîneur expert venu du grand club de boxe française de Bobigny, Hatman Miloudi, entraîneur diplômé du brevet d'État du deuxième degré en savate. C'est lui qui permettra à Myriam le passage d'un niveau régional confidentiel de combattante domienne au statut d'athlète de haut niveau au sein d'une fédération nationale structurée et reconnue, la fédération française de savate-boxe française.
Dès que Myriam réussit à obtenir un titre de vice-championne de France qui se traduit par son entrée en équipe de France, elle quitte la Martinique pour s'installer à Marseille où les conditions d'entraînement lui semblent meilleures. On confirme alors à l'INSEP ses exceptionnelles qualités physiques qui se traduisent entre autres par un VO2max particulièrement élevé ainsi que par une puissance musculaire exceptionnelle chez une féminine.
Souhaitant développer sa carrière, Myriam quitte les boxes pieds-poings amateurs pour la seule boxe qui puisse lui permettre de rentabiliser son investissement sportif : la boxe anglaise. Elle boxera pour les frères Acariès, en gommant systématiquement dans sa communication son passé d'athlète de haut niveau et ses titres internationaux en Savate-boxe française. Ce n'est que depuis une époque récente qu'elle assume ce passé prestigieux qu'elle partage avec beaucoup de boxeuses d'anglaise : une formation initiale en boxe française-savate.
Depuis seulement 2003, les femmes sont autorisées en France à boxer en professionnelle. Myriam tente sa chance et n'a pas à rougir de son parcours en amateur: sur 45 combats, 42 victoires. Elle décroche en novembre 2004 le titre de championne du monde de boxe, catégorie super-légers, en battant l'américaine Eliza Olson. Elle devient la première championne du monde reconnue par la WBA le 8 novembre 2004 à Paris.
Le 29 avril 2005, Myriam remet son titre en jeu et gagne en battant l'ukrainienne Elena Tverdokhlev, au Palais des Sports de Marseille, devant 7 000 spectateurs.
C'est lors de la sixième défense de son titre mondial le 2 décembre 2006 à Paris, que Myriam, qui s'est taillé une réputation de "tueuse" sur le ring, rencontre pour la première fois Anne-Sophie Mathis. Cette dernière s'est préparée soigneusement à la boxe de son adversaire qu'elle domine par l'allonge du fait de sa taille (1,78 m pour Anne-Sophie contre 1,68 m pour Myriam). Myriam Lamare perd son titre mondial face à Anne-Sophie Mathis, boxeuse lorraine du club de Dombasle entraînée par René Cordier, par arrêt de l'arbitre à la sixième reprise. Ce combat a été élu combat de l'année féminin par Ring Magazine.
La revanche a eu lieu à Marseille le 29 juin 2007. Elle a bénéficié d'une médiatisation exceptionnelle de la part de Canal+. Myriam pense qu'elle réussira mieux au milieu de son public. La rencontre très disputée, confirme cependant le résultat. Anne-Sophie domine sur l'ensemble des 10 reprises de deux minutes et malmène son adversaire qui se défend bien. Myriam s'est épuisée à essayer de trouver une solution à l'allonge supérieure de son adversaire, grande technicienne. Anne-Sophie lui impose de "casser la distance" pour être touchée. Myriam se fatigue à jeter des coups dans le vide, sans vraiment réussir à faire mal à son adversaire. Très sportivement, Myriam reconnaît la double victoire d'Anne-Sophie et déclare que le vrai vainqueur de la soirée, c'est la boxe anglaise féminine !
Le 23 janvier 2009, Myriam s'incline aux points face à Holly Holm, championne du monde WIBA des poids welters. Elle remporte toutefois le 9 octobre le titre vacant de championne WBF des super-légers en battant toujours à Marseille l'américaine Ann Saccurato5.
En 2010, elle se présente sur la liste du PS de Michel Vauzelle pour les élections régionales du 14 et 21 mars en région PACA. C'est une nouvelle victoire pour la sportive.
Elle participe à l'émission Koh-Lanta : Le Choc des héros diffusée en mars et avril 2010, qui rassemble sept des anciens candidats de l'émission, opposés à sept sportifs. Elle fait partie de la tribu des Malabou, l'équipe des rouges, puis participe à l'aventure dans la tribu réunifiée. Elle est éliminée le 18e jour (sur les 20 jours que dure le jeu), en demi-finale.
Le 5 novembre 2011, Myriam devient championne du monde des super-légers IBF en dominant aux points Chevelle Hallback à Toulon.
Le mandat de la sportive n'est pas reconduit lors de l'élection régionale de 2015.
En janvier 2016, elle est suspendue pour deux ans de ses fonctions à la mairie de Marseille à cause d'un d'emploi fictif occupé pendant onze ans7.
En mai-juin 2016, elle apparaît comme garde du corps au tournoi de Roland-Garros.
Auteur de l’ouvrage « Sambo Self Défense – Applications au combat de rue », Hervé Gheldman revient aux sources de cet Art élaboré dans l’ancien bloc de l’Est. Pour Karaté Bushido, il évoque les fondamentaux du Sambo. Une mise au point lucide qui éclaire notre vision parfois déformée par l’aspect uniquement sportif de cette discipline. Artiste Martial complet, Hervé Gheldman découvre le Sambo en 1985 et tombe éperdument amoureux de cet art de défense. Formé sur place à la mode soviétique, il se perfectionne pour atteindre l’excellence et décroche plusieurs titres mondiaux en Combat-Sambo. Français installé à Genève, il dirige aujourd’hui, le plus grand club de Suisse.
Hervé, pourquoi ce livre ?
J’ai conçu le livre que j’aurais aimé avoir étant jeune en détaillant au mieux les techniques par des images bien séquencées. Évidemment ça ne remplace pas un professeur et l’apprentissage dans un dojo mais mon ouvrage constitue un allié précieux. Aujourd’hui j’éprouve énormément de fierté quand je rencontre des jeunes en cours ou lors des stages qui viennent avec le livre et s’exercent en fonction des diffèrents thèmes. Plutôt que le savoir empirique à travers des centaines de techniques je suis parti sur le principe de techniques simples pouvant être déclinées et offrant de nombreuses combinaisons.
Combien de temps as-tu pris pour concevoir cet ouvrage ?
Les prises de vues : près de 7300 photos avec Christophe Diez, l’auteur des clichés, ont requis beaucoup de temps. Ensuite j’ai eu besoin d’un bon mois pour rédiger l’ouvrage afin de bien détailler les techniques.
Ton ouvrage traite des applications du Sambo au combat de rue. L’aspect Self-Défense de cet Art semble délaissé de nos jours au profit de la version compétitive ?
C’est une erreur ! Le Sambo n’est que Self-Défense mais il a été développé par certains de façon erronée. En France on a tendance à parler du Sambo sportif et du combat Sambo qui sont uniquement des dérivés du Sambo originel. Historiquement le Sambo ” SAMOZACHITA BEZ OROUGIA ” (Self-Défense sans armes) a été créé pour les besoins de la police et de l’armée. Les applications sportives sont arrivées longtemps après avec le succès qu’on connait (…)
Texte : Julien Brondanni | Photo : Christophe Diez | Site : karatebushido
Anatoly Arkadyevich Kharlampiyev (russe : Анато́лий Арка́дьевич Харла́мпиев ; 29 octobre 1906 - 16 avril 1979), était un chercheur russe de divers types de lutte nationale et d'arts martiaux, Maître méritant des sports de l'URSS, et Entraîneur honoré des sports de l'URSS. Il est l'un des fondateurs du Sambo, une technique d'art martial développée en Union soviétique (ses prédécesseurs dans la création du Sambo étaient Viktor Afanasyevich Spiridonov et Vasily Sergeyevich Oshchepkov). Kharlampiyev travaillait comme entraîneur d'éducation physique à l'Université communiste des travailleurs de l'Est, et étudiait également la boxe, l'escrime, l'acrobatie et l'alpinisme. En 1938, Kharlampiyev a présenté le sambo au Comité des sports de l'URSS, qui a reconnu cet art martial comme un sport officiel.
Le grand-père de Kharlampiyev, Georgy Yakovlevich Kharlampiyev, était un gymnaste et un boxeur. Pendant de nombreuses années, il a rassemblé, étudié et classé diverses techniques de combat à mains nues et d'autodéfense.
Le père de Kharlampiyev, Arkady Georgievich Kharlampiyev (1888-1936), est diplômé avec les honneurs de l'Académie des Arts et est envoyé à Paris aux frais de l'État pour poursuivre ses études. Au bout d'un certain temps, faute de moyens financiers pour poursuivre ses études, il commence à combattre sur un ring de boxe professionnel européen. Il devient rapidement le champion de France, puis d'Europe (dans la catégorie absolue). Après cela, il est retourné en Russie pour commencer à rendre la boxe populaire. Il est considéré comme l'un des fondateurs de l'école de boxe russe.
Dès sa plus tendre enfance, Kharlampiyev est entraîné par son grand-père et son père. À l'âge de six ans, il a joué dans un groupe d'acrobates aériens dans un cirque. À 16 ans, il était déjà devenu un athlète polyvalent et un lutteur et boxeur bien entraîné.
Kharlampiyev a consacré sa vie à la création et au développement d'une nouvelle application des arts martiaux - le sambo. Au début de 1920, il a commencé à collecter et à systématiser les jeux nationaux contenant des méthodes de lutte, et en 1934 à décrire et à classer les sports et les techniques de combat. En 1936, il est diplômé de l'Université d'État russe d'éducation physique, de sport, de jeunesse et de tourisme (département de judo dirigé par Vasili Oshchepkov)[7].
À partir de 1935, Kharlampiev dirige les entraînements de judo au Palais des sports de Moscou, connu sous le nom d'" Ailes des Soviets ". De 1945 à 1952, il a travaillé comme cadre supérieur du Conseil central "Dynamo". À partir de 1953, il est professeur associé du département d'éducation physique.
Sambo
Kharlampiyev a créé le système Sambo comprenant un sous-système sportif (qui est la base). Le Sambo est couramment pratiqué par les militaires soviétiques, et plus tard russes (ce qui était considéré comme l'application cible)[1] Le sous-système sportif a fini par être connu sous le nom de Lutte Sambo (ou simplement Sambo), et la forme de combat sous le nom de Combat Sambo.
En créant le système du Sambo, Anatoly Kharlampiyev a soigneusement étudié le judo et l'a maîtrisé dans la pratique. Il a vu dans le judo l'évidence d'un nouveau type de tenue de combat, enrichi des techniques les plus efficaces des autres formes de lutte. Il a maîtrisé le judo sous la direction de Vasili Oshchepkov, lors d'un séjour de longue durée au Japon et a pratiqué dans l'école de judo Kodokan.
Pendant ses années en tant qu'instructeur d'entraînement physique à l'Université communiste des travailleurs de l'Est (TAS) et à la Société internationale des constructeurs de stades rouges (OSMKS), Kharlampiyev continue d'étudier différents types de combat.
La compréhension de l'essence de la lutte (à la fois science et art) l'a aidé à apprendre les techniques et les tactiques de combat auprès de combattants exceptionnels (Ivan Poddubny, Klimenty Buhl et al.).
Pendant un certain nombre d'années, Kharlampiyev a voyagé dans les républiques d'Asie centrale et du Caucase pour étudier les types de lutte nationaux. Il a étudié et systématisé les techniques et les méthodes d'entraînement. Il a pris part aux compétitions. Avec un poids corporel de 72 kg, il battait parfois des poids lourds. Le film Invincible de 1983 est basé sur ces voyages, et le personnage "Andrei Khromov" est basé sur Kharlampiev. Son rôle a été joué par Andrei Rostotsky.
Source : Wikipédia
Viktor Afanassievitch Spiridonov (en russe : Виктор Афанасьевич Спиридонов) (1882-1944) est un spécialiste russe du combat militaire. Officier russe du début du XXe siècle, il a participé à deux conflits : la Guerre russo-japonaise et la Première Guerre mondiale. Il est considéré comme le plus ancien promoteur soviétique de ce qui sera nommé par la suite le « Sambo ».
Né le 20 décembre 1882 (1er janvier 1883 dans le calendrier grégorien) dans le gouvernement de Viatka, il s'engage dans l'armée régulière à l'âge de 17 ans. Il s'y distingue et est dirigé vers l'école d'Infanterie Kazan, où il obtint son diplôme. Il est alors promu officier dans l'Armée Impériale. En 1905, il participe à la Guerre russo-japonaise et est envoyé en Mandchourie. Il est décoré à la fin du conflit pour s'être distingué pendant la guerre. C'est à cette période qu'il étudie une version européenne du Ju-jitsu japonais. V.A. Spiridonov était un expert de gymnastique militaire appliquée, sorte de mélange de conditionnement physique et de techniques de combat ; à cette époque, il n'existe pas de système de combat « officiel » enseigné systématiquement au personnel militaire. Ce type d'instruction ne viendra que plus tard, après la Révolution d'Octobre.
Il participe par la suite à la Première Guerre mondiale durant laquelle il est estropié par un coup de baïonnette. Il est alors retiré du conflit et demeure dans l'armée comme réserviste. Du fait qu'il était malade et de petite stature, il compose un système de combat, le « Samoz », pour pouvoir faire face aux pires scénarios dans les conditions les plus extrêmes et défavorables, en tenant compte des facteurs de stress, de peur et de désespoir. En tant que vétéran, il se fonde évidemment sur son expérience personnelle du combat dans les tranchées.
Au moment de la Révolution d'Octobre de 1917, il est réserviste. Favorable à la révolution, il reprend du service. En 1919, il travaille à la direction principale des blindés de l'Armée rouge, puis devient instructeur d'autodéfense et de sport pour le district de Moscou, dans le cadre du Vseobuch (Instruction Militaire Générale) créé par Vladimir Lénine. C'est à ce moment, en 1921 que, pour la première fois, un système de combat pour les militaires est créé. En 1923, un club « sportif » est créé pour l'enseignement spécifique aux militaires, gardes frontières, police spéciale : le Club Dynamo. Le Samoz est alors placé sous la protection de la sécurité d'état, par le NKVD. Le Dynamo devient le lieu de propagation d'un système d'autodéfense gardé secret. V.A. Spiridonov travaille activement à la formation du personnel mais aussi d'une équipe d'instructeurs.
Il crée à cette époque, un système d'enseignement d'autodéfense dans lequel l'influence des styles de combats étrangers sont encore absents. Se référant sur son expérience au combat, de la douleur, de la peur et du sang, il sélectionne les types d'exercices les plus appropriés et les plus adaptables à toutes les situations. La notion de « technique » est absente de son système, ce dernier est plus fondé sur la connaissance des fonctions biomécaniques du corps humain et de la psychologie (conscience psychophysiologique). Dans une situation où la vie est menacée, la rapidité du temps de réponse et d'exécution est également primordiale. Il suivra invariablement ces règles pendant ses vingt années d'enseignement. Sous sa direction, plusieurs sections d'autodéfense du Dynamo sont ouvertes à Leningrad (Saint-Pétersbourg), à Rostov-sur-le-Don, à Sverdlovsk (Iekaterinbourg), en Ukraine, en Sibérie, en Transcaucasie. On peut dire de V.A. Spiridonov qu'il a influencé la forme martiale du Sambo, d'abord réservée aux troupes spéciales tsaristes (Okhrana).
L'efficacité est le critère principal du Samoz de V.A. Spiridonov, enseigné dans le plus grand secret au Dynamo pour les troupes spéciales. C'est d'ailleurs un membre de ces fameuses troupes qui aurait enseigné à Mikhail Ryabko, alors âgé de 14 ans, le Samoz de Spiridonov. Mikhail Ryabko se montre très discret sur l'origine du « Systema », forme évoluée du Samoz. Le Colonel Mikhail Ryabko a été l'instructeur du Capitaine Vladimir Vassiliev. Mikhail Ryabko et Vladimir Vassiliev sont respectivement à l'origine du Ryabko Systema. M. Ryabko et V. Vassiliev ne sont pas dans l'erreur lorsqu'ils affirment que leur Systema, qui veut dire « système », ne dérive pas du Sambo proprement dit, la création du Sambo étant postérieure à celle du Samoz. Mais il est tout aussi essentiel de comprendre que le curriculum du Sambo Sportif (Borba Sambo) se retrouve dans celui du Sambo Militaire (Boïevoe Sambo et Combat Sambo) et que le Samoz est un style de Sambo Militaire. La réciproque, elle, est fausse. C'est pourquoi, en réalité, le Systema comprend en partie l'influence du Sambo (sportif), car le Sambo (sportif) était déjà partie intégrante du Samoz (forme de Sambo Militaire) de cette époque. En effet, Viktor Spiridonov avait créé une forme sportive du Samoz pour l'entraînement des membres du NKVD. Cette forme sportive sera reprise par Vassili Ochtchepkov avec l'avènement du Sambo. Le Samoz eut une évolution parallèle au Sambo (militaire et sportif) et aboutira aux différents styles de Systema (Ryabko Systema, ROSS Systema, Kadochinkov Systema, Systema Spetsnaz, Svetailo Systema, Sidorov Systema, etc.). D'ailleurs, une autre appellation couramment employée au sujet du Systema est le Combat Sambo Spetsnaz. Parmi tous ces styles de RMA (Russian Martial Art) il y a aussi : Vyjivaniya (Survie), Roukopachni Boï (Combat corps à corps), Koulatchny Boï (Combat corps à corps d'une autre forme), chtikovoï Boï (Combat à la baïonnette), Golitsin Systema (style familial de la Russie pré-soviétique du Prince Boris Golitsine), etc.
V.A. Spiridonov travailla activement sur des règles de compétition d'autodéfense, une version sportive du Samoz. Il disait au sujet de la compétition sportive : « La compétition est malgré tout le degré maximum d'entraînement et la dernière étape de perfectionnement d'un combattant à l'étude du Samoz ». V.A. Spiridonov sillonna l'Europe et sélectionna les meilleures techniques de boxe anglaise, de boxe française, du Silat Deutsch, du combat corps à corps de l'armée, de l'escrime et du Jujutsu. Il supprima les attaques sur les points vitaux de ce dernier système, car l'habillement épais des Russes les rendait inopérantes. Il voyagea aussi en Mongolie, en Chine et en Inde pour étudier les traditions martiales Mongol-Védique. Au cours des années précédant la Seconde Guerre mondiale, il donna les cours de Samoz (en transition vers le Sambo) au Club Dynamo, qui était géré par l'Armée rouge, plus précisément le KGB. Dans l'enseignement pratique, V.A. Spiridonov a introduit les techniques d'actions, formes d'enchaînements libres privilégiant les combinaisons techniques, élaborées à partir des diverses formes d'autodéfense et de combats singuliers sportifs. Il décéda peu avant la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1944.
Source : Wikipédia